Le vin, un médicament (humour) ?
Soignez-vous avec le vin : une bonne farce de Stéphane Collaro devenu un classique du rire.
Pour rire un peu, je vous recommande de lire le texte de ce morceau d’anthologie de la télévision française.
Il s’agit d’une interview du Dr Maury, auteur de « Soignez-vous par le vin ».
Le vin était autrefois apprécié pour ses vertus thérapeutiques. L’alcool et les bactéries de fermentation empêchent en effet les mauvaises bactéries de se développer; tout comme notre flore intestinale nous protège des bactéries pathogènes (porteuses de maladies).
L’alcool est un excellent solvant. Cela veut dire qu’il permet d’extraire certains principes actifs de plantes, d’épices, qui n’en sortiraient pas avec de l’eau.
L’alcool est très utilisé en phytothérapie, qui s’en sert pour faire des extraits, des solutions hydro alcooliques.
Aussi, il était en réalité logique d’utiliser du vin, surtout qu’on y mélangeait des épices : muscade, cannelle, badiane (anis étoilé), clou de girofle, écorce d’orange…Nous en avons aujourd’hui une survivance dans la tradition du vin chaud, prévenir le rhume et les infections.
Encore plus fort, l’eau-de-vie ! Plus que le vin, le véritable élixir médicinal est l’eau-de-vie.
« Eau-de-vie » doit d’ailleurs être compris au sens littéral : eau qui donne la vie.
Le nom vient, en effet, des alchimistes de la Renaissance qui étaient à la recherche de la substance donnant la vie éternelle (la quintessence). Ils crurent l’avoir trouvée en découvrant le principe de la distillation, qui leur permit d’extraire du vin un « esprit » (spirits en anglais) tout à fait merveilleux. C’était l’acqua vitam, « eau de vie » en latin, qui fut rebaptisée plus tard… « alcool ».
Le Dr Maury ce médecin un peu perché explique que « le vin devrait être remboursé par la Sécurité sociale.
Il ne faut pas prendre ses conseils médicaux au pied de la lettre, bien sûr, mais c’est drôle. Cela nous rappelle le temps, pas si lointain, où on savait vraiment s’amuser en France !
Blague à part, sans le vin, l’humanité n’aurait pas survécu. Le vin était autrefois bien moins dangereux que l’eau. Un des plus grands problèmes de nos ancêtres était l’empoisonnement par l’eau insalubre.
Sans frigo, sans récipients stériles, sans eau de Javel, leur seul moyen d’éviter les infections transmises par l’eau croupie était de ne jamais boire d’eau pure. Les gens faisaient donc fermenter des liquides (bière, cidre, vin). C’est pourquoi toute l’Europe était couverte de brasseries, de vignobles, de caves à vin.
Hippocrate, le père de la médecine, expliquait 400 ans avant J.-C. que « le vin est un produit adapté à l’humanité, à la fois pour les personnes en bonne santé et les malades ».
Il paraissait donc logique d’en donner aux malades. Thibaut Baldinger, responsable des caves de l’hôpital de Strasbourg, témoigne du fait que le vin a été utilisé comme médicament… jusqu’en 1990 [1] !
Chaque vin avait son usage.
Il fallait boire une bouteille par jour de Châteauneuf-du-Pape contre les ballonnements, deux grands verres de Bergerac contre le cholestérol. Contre l’herpès, les patients étaient invités à se baigner dans du muscat de Frontignan. Six verres de Saint-Amour résolvaient instantanément les problèmes de libido de monsieur.
A votre santé
Nicolas Garnier
Sources de cet article :
– Notes personnelles prises pendant mes cours de Nathuropathie à « Isup Nat »
– https://www.santenatureinnovation.com/le-vin-un-medicament/
– 1)http://www.bbc.com/travel/story/20190501-frances-fascinating-wine-treatment
– 2)https://saint-andre-d-olerargues.com/wpdossier/blog/2015/05/21/un-bon-medicament-le-whisky/
Les données de cet article ne présentant pas un caractère 100% scientifique, il vous appartient d’être vigilant, et de croiser ces informations avec d’autres sources pour garder ce qui est bon pour vous.
No Comments